HISTOIRE

LA BARRE : vient de barrière : « aurait barré la peste » selon la légende


Situation géographique :

Situé entre Dole et Besançon, le village se trouve  sur un coteau autrefois planté de vignes, limité par le Doubs et la D 673 (ex  nationale 73) au Sud, la ligne SNCF et la forêt d'Arne au Nord.
 

Evolution de la population :

  • 1790 : 237 h
  • 1848 : 227 h
  • 1990 : 171 h
  • 2009 : 240 h
  • 2020 : 242 h

Histoire de LA BARRE 39700

Présence romaine, voie dite « Levée de César » - découvertes (1822) de tombes, ossements, lames de sabres
Premier document officiel 1392, La Barre dépendait de la Prévôté de Rochefort et de la seigneurie de Rans.
Au début du 17ème à la fin du 18ème siècle : règne des Seigneurs de La Barre.
Le village qui vivait d'agriculture, d'élevage, de viticulture, comptait alors 52 feux avec ses hameaux des Baraques et du Moulin des Maladières (moulin à grain, huile, léproserie, fontaines aux ladres).
Le pont de bois existant sur le Doubs à cet endroit fut remplacé par un bac qui fonctionna jusqu'en 1750.
L'appartenance à une même paroisse et l'indivision des bois et des terres jusqu'au milieu du 18ème  firent que la vie des communautés d'Orchamps et de La Barre se trouva très liée.
Le Seigneur fit ériger une chapelle castrale (1625) évitant ainsi, pour certains offices, les trajets en l'église d'Orchamps.
Il acquit le four banal : le droit payé au Seigneur compensait pour les habitants le risque d'incendie de leurs demeures couvertes en chaume. Le four s'éteignit en 1790.
Les seigneurs devinrent successivement possesseurs à partir de 1682 et pour moitié avec Orchamps de la « Maison Forte » sise près de l'église forteresse du XI ième siècle destinée à la protection des populations
A noter que La Barre perdit les trois quarts de ses habitants pendant la guerre de 30 ans.

Anectode : C'est vraisemblablement pendant cette terrible époque qu'un vase de grès contenant des pièces datées de 1619 fut enfoui à proximité du village par un habitant de La Barre ou d'Orchamps et mis à jour en 1886.

Au Seigneur Andressot qui se distingua pendant la défense de Dole (1668) où il fut blessé de plusieurs obus de mousquet, l'on doit la Chapelle du Rosaire contigüe à l'église d'Orchamps.
Début du 17ème siècle, un terrain dit  « Péquignot » fut réservé à la sépulture des pestiférés et lépreux soignés au Moulin des Maladières ; une croix pattée en signale l'endroit. Les convois d'Orchamps empruntaient le « Chemin des Morts » signalé aux croisements par des croix semblables. L'une d'elles est visible à l'angle d'une propriété d'Orchamps.
1741 - Aux recteurs d'escoles, assurant l'instruction publique, religieuse, services d'église, etc & succédèrent en 1789 les instituteurs. La Barre, ne pouvant  en assurer la charge, les enfants durent dès 1837, dans des conditions déplorables, se rendre en classe à  Orchamps pendant 27 années.
En 1864 fut créée l'école qui devint mixte et laïque en 1870 (présence d'une école privée de filles de 1867 à 1870). L'école vient de fermer début juillet 2008
En 1862, établissement par les Forges de Fraisans d'une ligne de chemin de fer Fraisans - Ougney. La Barre tirera parti des minerais de fer de ses bois pendant 30 ans.
Guerre de 1870 : Installation du quartier général prussien au château. La troupe ruinera le village par la prise de ses attelages et le saccage des récoltes.
Guerre de 1939 - 1945 : Nouvelle occupation du château par les allemands qui feront de nombreuses déprédations.
 

Patrimoine bâti

  • Maisons à caractère agricole du début du 18ème siècle (rares linteaux datés de 1736, 1745, granges, écuries, portes jumelées avec fenêtres, cuisines dallées , caves voutées).
  • Château construit en 1830 sur les ruines de la maison seigneuriale.
  • Deux fontaines-lavoirs  (une sous la place du chêne, l'autre  en bas du village, côté Orchamps - )
  • Un puits rénové en 1859 sur trois autrefois.

Patrimoine religieux

  • La cloche de l'école - 1708 - ancienne cloche de la chapelle castrale, offerte par le fondateur du château actuel,
  • Une croix de pierre ex-voto de 1871,
  • Deux croix de mission de 1850,
  • La chapelle du rosaire en l'église d'Orchamps restaurée en 1981,

Patrimoine naturel

  • Sur la place du même nom, un chêne de la liberté,
  • Au « Ruchenet » - petit domaine karstique où, entre les lapiaz, croissent outre des arbres, de nombreuses jonquilles au printemps, chaque année depuis des siècles.
  • Un arbre remarquable (tilleul) par sa taille originale  (en forme de parapluie) le long de la D 673,
  • Sur le versant sud du village, vaste panorama découvrant le premier plateau du Jura, ainsi que les veilles de pluie, vue sur le sommet du Mont Blanc,
  • La forêt d'Arne : 120 hectares.

Sources : Mme Michèle SICLET